SEO et blog : exploiter au mieux la différence entre tag et catégorie

Quelle est la différence entre les tags et les catégories, et comment les utiliser efficacement d’un point de vue SEO ? C’est une question qui taraude bon nombre de blogueurs et de créateurs de contenu dans leur stratégie digitale, mais qui pourra aussi aider les grandes salles de rédaction et les sites d’actualités générales ou thématiques.

Je ne prétends pas apporter la solution ultime dans cet article, mais simplement des pistes que j’utilise personnellement, et j’espère avoir le mérite d’apporter ma modeste pierre à l’édifice concernant ce sujet aux frontières du référencement et de l’optimisation du contenu d’un site.


Plusieurs solutions et méthodes existent, voici donc certaines façons de faire que j’utilise.

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Définir les catégories de son site

Les catégories permettent – à mon sens – de structurer le contenu d’un blog ou d’un site de manière VERTICALE, selon de grandes thématiques choisies pour coller au mieux à l’expérience utilisateur et bien sûr à la ligne éditoriale du site. Chaque catégorie peut contenir plusieurs catégories filles.

Lorsque je définis des catégories, je pense avant tout au lecteur : quelles sont les rubriques les plus attractives à ses yeux (relativement à mon contenu), et qui vont le pousser à consulter les archives de mon blog ?

Dans cette optique de faire vivre le contenu ancien, on garde à l’esprit un soucis de synthèse, qui consiste à ne pas créer trop de catégories afin de ne pas noyer le site, aussi bien côté lecteur que côté rédacteur.

De même, les articles ne doivent pas être classés dans trop de catégories (une ou deux catégories qui vous paraissent très pertinentes suffisent), afin de ne pas dupliquer votre contenu d’un point de vue éditorial.

Définir les mots-clés de son blog

Les tags (ou étiquettes) se différencient des catégories en ce sens qu’ils classent le contenu de manière TRANSVERSALE, et non plus verticale.

De plus, ils sont plus spécifiques que les catégories. Couplés à ces dernières, ils permettent de créer une structure matricielle du contenu, ce qui constitue des avantages à bien des égards (nous verrons plus tard les enjeux SEO que le couple Catégorie / Tag soulève).

Les tags sont donc souvent plus nombreux, et plus spécifiques que les catégories. Ils peuvent par exemple constituer des sous-catégories de plusieurs catégories mères, d’où leur mode de navigation transverse.

Un exemple pour mieux comprendre !

On pourrait avoir par exemple 3 articles :

  • l’un parlant des nouvelles chaussures Nike et classé dans la catégorie « Mode »
  • l’autre parlant d’un plan social envisagé par la société Nike et rangé dans la catégorie « Économie »
  • et le troisième relayant la dernière publicité Nike et rangé dans la catégorie « Marketing ».

Ce que l’on comprend ici, c’est que les trois articles ont beau traiter du même sujet – ici la marque Nike – ils ne sont pas pour autant relatifs aux mêmes intérêts sur le plan éditorial, et un lecteur qui cherche une information économique sera intéressé par l’article du plan social, et beaucoup moins par les nouvelles chaussures Nike à la mode.

Le seul lien qui unit ces trois articles, c’est bien l’enseigne Nike. Et c’est justement là que les tags présentent un intérêt : on va pouvoir créer un tag Nike, qui ne viendra pas perturber la liste synthétique des articles d’un site, mais qui pourra si on le souhaite, être mis en avant afin de suivre l’actualité de l’enseigne Nike sous tous ses angles éditoriaux, de façon tranverse.

Outre le regroupement d’articles sous un mot-clé spécifique d’une marque ou d’un nom propre, les tags peuvent également servir à séparer le contenu d’un blog en fonction du content type : galeries photos, vidéos, articles purs, tutoriels, etc…

A contrario, les catégories vont classer les articles selon leurs thématiques, et non pas selon leur caractère propre. D’où une structure matricielle transverse permise par le couple tags / catégories :

Bien que très ludiques pour les créateurs de contenu, les tags sont la plupart du temps très mal exploités, soit très peu, soit de façon complètement bordélique et en trop grande quantité.

En effet, une étude a montré que 88% des utilisateurs n’ont jamais ou très rarement navigué sur un site via le fameux nuage de tags.

Par conséquent, comment tirer au mieux profit des tags, à la fois sur le plan éditorial mais aussi sur le plan du SEO ? Voici quelques pistes de solutions…

Optimiser le couple tag/ catégorie

Créer du contenu d’abord, puis faire régulièrement le point sur la classification

Le piège récurrent que j’ai vu consistait à débattre indéfiniment sur la pertinence de telle ou telle catégorie ou de tel ou tel tag dans le menu d’un site.

Pour ne pas s’embourber dans des débats interminables, mieux vaut parfois geler la discussion et laisser les créateurs de contenu bloguer en fonction de l’actualité, de leur créativité ou de la ligne éditoriale définie, pour ensuite, en se basant sur l’existant, définir au mieux des catégories.

Cette méthode a l’avantage d’éviter d’avoir des rubriques fantômes, présentes parce que les décideurs l’avaient décidé, mais loin de tout réalisme éditorial.

Distinguer les tags SEO-target, des tags qui permettent seulement la classification

Ce que j’appelle les tags SEO-Target sont les topics qui sont susceptibles d’être des apporteurs de trafic, versus les tags communs que tous les sites utilisent pour segmenter leur contenu.

Exemple :

  • Vidéo / Article / Photos sont des tags de classification pure
  • Rihanna / Nike / Vidéos insolites sont des tags potentiellement apporteurs de trafic

Une fois cette distinction à l’esprit, on mettra les tags de classification dans un menu dédié en homepage pour améliorer l’expérience utilisateur, et on pourra mettre les tags SEO-Target à l’intérieur de catégories qui les concernent (le tag « Rihanna » dans la Catégorie « People » par exemple) en ou homepage pour les grands dossiers spéciaux. Un exemple sur l’un de nos sites :

L’objectif va être de référencer au mieux les étiquettes transverses SEO-target, comme par exemple « Rihanna », avec une optimisation de cette page (via une biographie courte en premier, les dernières actualités, et des liens vers ses réseaux sociaux), afin que les moteurs de recherche identifient cette page comme étant une référence en la matière sur l’actualité de Rihanna par exemple.

  Travailler le SEO des tags

Je préconise plusieurs travaux d’optimisation et d’affinement, mais libre à vous de concevoir votre stratégie SEO.

Personnellement, je mets souvent les tags de classification en no-index, de manière à mieux organiser le contenu que je souhaite référencer dans les moteurs de recherche, et concentrer le « jus » dans les pages susceptibles d’apporter du trafic, là où le TAG « Vidéo » par exemple a très peu de chances de se positionner.

Là encore, libre à chacun de les mettre en no-index ou pas, sachant que la page « Vidéo » peut parfois être trouvée dans les moteurs pour un mot-clé qui concerne l’un des articles contenus dans le tag « Vidéo »…

Enfin, une autre pratique consiste à affiner au mieux les balises meta, la présentation et la disposition de certains tags SEO-Target. Cela consiste à personnaliser :

  • La balise « Title » du tag : « Rihanna – News, Photos, Vidéos et Clips », plutôt que « Rihanna » seul par exemple, ou « Rihanna – le nom de votre site ».
  • La balise description et mots-clés : même principe qu’au-dessus.
  • Faire afficher la description sur la page, sous le mot « Rihanna » décliné en gros avec la balise h1
  • Disposer des widgets propres au tag en question (sur WordPress, j’utilise notamment Dynamic Widgets) de façon à afficher du contenu exclusivement réservé à cette thématique (biographie de la célébrité en question, photos, anciens articles qui remontent, etc…).

Vous avez compris le principe : l’idée est de faire du tag une véritable page à part entière, et pas un simple mot-clé regroupant les articles d’un même thème. Le travail peut se faire dans le code source, mais également au niveau design (voir point suivant).

Muer certains tags stratégiques en véritables sous-sites dédiés au thème abordé

Cette étape est une simple extension de la précédente, qui consiste à faire booster l’importance graphique du TAG relativement au site : on met en valeur l’étiquette via une grande bannière de présentation et un grand logo dédié, de manière à créer un véritable site dans le site.

C’est une technique de plus en plus utilisée et qui permet de mieux occuper l’espace sur le web, à la fois en termes de fidélisation que d’un point de vue SEO. Un exemple avec ce site web bien connu :

Réguler le nombre de tags

Sur ce point comme sur les autres, il ne s’agit que d’un choix et pas d’un conseil. Soit vous souhaitez limiter la création de tags par vos rédacteurs, afin de mieux contrôler votre « jus », d’avoir des tags finement choisis et de ne pas encombrer votre base de données, soit vous préférez que chacun puisse rentrer ses tags quitte à avoir des doublons, pour ensuite mettre en avant les tags qui ressortent le plus.

Personnellement, je préfère contrôler la création des tags, et proposer aux rédacteurs de suggérer régulièrement la création de nouveaux tags selon leurs besoins.

Conclusion : créer une synergie tags / catégories

Le couple Mot-clé / Catégorie n’est donc pas dichotomique mais bien source de synergie éditoriale et SEO. En travaillant sur leur articulation réciproque, on peut arriver à faire des merveilles en termes d’arborescence de sites, de référencement et donc d’audience.

Au final, les bénéfices sont multiples : davantage de pages vues, une meilleure expérience utilisateur, une plus longue durée de vie du contenu ancien (la fameuse longue traîne), un meilleur positionnement dans les moteurs de recherche, etc…

Voilà, j’espère avoir contribué à la réflexion, sachant qu’il n’y a évidemment pas qu’une seule méthode. Si vous avez des remarques ou des suggestions, n’hésitez pas à prolonger la discussion dans les commentaires !

Réponses 22

  1. Ping : @Baptiste_L
  2. Une mise au point qui s’avère parfois bien nécessaire pour certains blogueurs et surtout sur les blogs d’entreprises. Mon conseil : sans liste de tags un minimum optimisée qui puisse se différencier des catégories, autant ne pas en mettre du tout. On peut aussi afficher des hashtags via Twitter pour étoffer cette page spéciale, par exemple …

  3. Ping : @GregDallagnol
  4. En voici un excellent article sur le sujet. J’en préparais un sur mon propre site sur exactement sur le même sujet, et j’avoue que tu traites avec efficacité cette problématique. Pour ma part, je fais toujours très attention dans le choix des mots clés et catégories.
    J’ajouterais un dernier point : il faut que l’utilisateur pense bien à se rendre dans l’administration de WordPress pour ajouter à la main une description pour chaque catégorie et chaque mot clé.

    1. Merci pour ton retour 😉 Tout à fait exact, il faut personnaliser la description des catégories ou tags dont on attend une indexation.

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