Bienvenue dans le premier chapitre de la masterclass sur la gestion d’entreprise sur Tulipemedia ! Si vous avez lu le chapitre zéro, vous savez déjà pourquoi nous adoptons une approche holistique pour transformer les entrepreneurs en « couteaux suisses » de la gestion d’entreprise. Ici, nous plongeons dans la première grande partie : la comptabilité de base. Ce n’est pas un cours aride sur des règles fiscales ; c’est juste une introduction pratique pour comprendre comment la compta devient un outil quotidien pour piloter votre business.
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Pourquoi commencer par la comptabilité ? Le fondement de tout pilotage
Imaginez votre entreprise comme un restaurant : vous servez des plats (vos produits/services), gérez des ingrédients (fournisseurs), et accueillez des clients (ventes). Sans comptabilité, c’est comme cuisiner sans recette ni inventaire – vous risquez de gaspiller, de surpayer, ou de ne pas savoir si vous rentabilisez.
La comptabilité de base n’est pas qu’une obligation légale (déclarer la TVA, établir le bilan annuel). C’est le point de départ pour :
- Capturer la réalité quotidienne : Enregistrer les factures d’achats (ex. : ingrédients pour un restaurant) et ventes pour voir ce qui entre et sort.
- Éviter les surprises : Au lieu d’attendre le bilan annuel, un suivi basique mensuel révèle tôt si vous perdez de l’argent.
- Créer des ponts holistiques : Ces données alimenteront plus tard le contrôle de gestion (ex. : calculer le coût d’un plat) et la finance (ex. : évaluer si vous pouvez emprunter pour agrandir le resto).
Les concepts de base : Bilan, Compte de Résultat, et Journal
Allons au concret, sans jargon excessif. La comptabilité repose sur trois piliers simples :
- Le Journal (ou Livre-Journal) : C’est le « carnet de bord » quotidien de l’entreprise. Chaque transaction y est notée : achat, vente, paiement.
- Exemple d’un restaurant : vous achetez 100€ d’ingrédients chez un fournisseur ? La comptabilité permet d’enregistrer cette transaction sous la forme « Débit : Achats (compte de charges) / Crédit : Banque ou Fournisseurs (compte de dettes) ». Autrement dit, vous enregistrez le fait que des marchandises sont entrées dans votre entreprise via un compte de chargé inscrit au débit, et vous enregistrez le fait qu’en contrepartie, une dette a été émise dans le compte Fournisseur par exemple. Dette qui sera soldée par la suite, via une autre ligne. Mais pas de panique, nous reviendrons là-dessus dans un contenu dédié.
- Quel est l’intérêt de tout « historiser » ? Cela garde une trace légale, mais aussi une trace comptable dans l’intérêt même de l’entreprise, qui va pouvoir s’en servir afin d’une part de procéder à des rétro-contrôles, et d’autre part établir des tableaux de bord qui seront interprétés afin de piloter l’entreprise.
- Le Compte de Résultat (ou P&L – Profit & Loss) : Un résumé des revenus et dépenses sur une période (mois, année).
- Structure basique : Revenus (CA) – Charges (achats, salaires, loyer) = Résultat (bénéfice ou perte).
- Exemple : Dans un restaurant, CA de 5000€ en un mois ; charges : 2000€ ingrédients, 1500€ salaires, 800€ loyer = Résultat : 700€ bénéfice.
- Intérêt pratique : Sait-on si on gagne de l’argent ?
- Le Bilan : Une photo instantanée de ce que possède et doit votre entreprise à un moment T.
- Structure : Actif (ce que vous avez : cash, stocks, équipements) = Passif (ce que vous devez : dettes, capitaux propres).
- Le bilan diffère totalement du compte de résultat, et cette différence est une notion qui est très mal comprise par la plupart des débutants en gestion et en finance, et également par les entrepreneurs.
- Le bilan, contrairement au compte de résultat, raconte l’histoire de l’entreprise, et montre ce qu’elle possède d’un côte, ce qu’elle doit de l’autre, et ce qu’elle doit permet de financer son développement qui est situé dans ce qu’elle possède. Là encore, pas de panique, tous ces concepts seront expliqués plus tard dans des chapitres dédiés.
- Exemple du restaurant : Actif : 2000€ en banque, 1000€ de stocks d’ingrédients, 5000€ d’équipements cuisine. Passif : 3000€ dette fournisseurs, 5000€ capitaux propres. L’actif (ce que l’entreprise possède) doit toujours être équilibré avec le passif (ce qui permet de faire tourner l’entreprise, et qui est aussi ce qu’elle doit, par exemple à ses fournisseurs, à ses actionnaires, etc…).
- Pont holistique : Un bilan sain (capitaux positifs) informe la finance d’entreprise – ex. : Prêt bancaire possible pour ouvrir un second resto ? À l’inverse, des capitaux propres négatifs témoignent de résultats précédents négatifs. C’est en ce sens que le bilan reflète l’histoire de l’entreprise, alors que le compte de résultat montre la performance d’une entreprise sur une année donnée.
Ces outils sont interconnectés : Le journal nourrit le compte de résultat et le bilan. Pas besoin d’être expert comptable ; des logiciels comme QuickBooks, Pennylane et Dext automatisent ça si vous classez factures quotidiennement, avec l’aide de votre expert-comptable. Toutefois, même si ces outils automatisés existent, il est important de comprendre les fondamentaux pour ensuite interpréter les documents qui vous seront soumis grâce à ces logiciels, et également pour piloter l’entreprise.
Conclusion : la comptabilité, premier pas vers un pilotage holistique
Vous avez maintenant les bases : Journal, Compte de Résultat, Bilan – pas comme des obligations, mais comme des outils pour éviter les pièges et connecter à d’autres domaines.
N’hésitez pas à vous abonner au blog et à commenter, et je vous dis à bientôt pour le prochain chapitre, où l’on va commencer à rentrer les mains dans le cambouis !
👉 Chapitre suivant : Introduction à la finance d’entreprise
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