Vous ne le saviez peut-être pas, mais pendant que vous étiez en train de vous « dorer la pilule » sur une plage, nous avons « célébré » le cinquième anniversaire de ce qui, espérons le, sera la pire crise économique du siècle. En effet, c’est le 9 août 2007 qu’éclatait, avec pertes et fracas, la bulle des « subprimes » aux Etats-Unis, avec les conséquences que l’on connait. Cet anniversaire est une bonne occasion de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur, afin comprendre comment on en est arrivé là et surtout de voir ce qui a changé en cinq ans.
Subprimes : définition et résumé
Les subprimes c’est trop génial !
C’est sans doute ce qu’ont dû se dire les banques américaines au milieu de la décennie précédente. En effet, la croissance du marché de l’immobilier était tellement formidable que les institutions financières ont eu l’occasion de prêter des sommes importantes à des personnes insolvables (d’où le terme de « subprimes » qui n’est pas un produit financier, mais bien une note de solvabilité d’un emprunteur), ces dernières remboursant leur prêt avec la plus-value réalisée.
Notez que cela a bien marché pendant un temps, permettant à des centaines de foyers peu argentés de devenir propriétaire de leur logement, à tel point qu’un ancien Président français (que l’on ne nommera pas) a voulu appliquer les mêmes méthodes chez nous afin de faire de la France « un pays de propriétaires ». En plus avec le nouveau procédé appelé « titrisation », développé en partie au sein de l’Ecole Polytechnique à Palaiseau (cocorico), les banques limitaient leur exposition aux risques car, pour faire simple, elles pouvaient regrouper leurs différentes créances et les découper en petits morceaux avant de distribuer ces derniers sur les marchés. Ce manège était parti pour ne jamais s’arrêter, mais c’était oublier le fameux proverbe qui veut que « les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel ».
Si l’on peut dater la fin de l’euphorie au 9 août 2007, c’est tout simplement parce que c’est le jour où BNP Paribas a fait le choix de suspendre la valorisation de trois de ses fonds adossés aux « subprimes » américains, révélant au monde leur toxicité. Ce fût un choc si violent que, pour la première fois depuis une éternité, les Banques Centrales européenne, américaine et japonaise ont agit de concert pour injecter pas moins de 330 milliards de dollars dans le circuit financier. Cette intervention n’a eu qu’un effet relatif et surtout très limité dans le temps… En même temps, nombreux étaient ceux qui à l’époque se sont rendus compte que c’était comme mettre un pansement sur une jambe de bois.
La suite, vous la connaissez sans doute : sauvetage et nationalisation de la banque britannique Northern Rock à grands renforts d’argent public, reprise en catastrophe de la banque américaine Bear Stearns par sa concurrente JP Morgan, renflouement de Fannie Mae et Freddie Mac, les spécialistes américains du financement (immobilier entre autres…) et tout cela en moins d’un an !

Source : le journal des finances
Ceci étant, le pire était à venir et le 15 septembre 2008, le gouvernement américain à décidé de laisser la banque Lehman Brothers faire faillite afin de prouver aux banques et autres institutions financières qu’il ne les sauverait plus obligatoirement. Même si cette décision vous parait sans doute particulièrement stupide a posteriori, il faut que vous sachiez que nos amis d’outre-Atlantique ont une notion qui s’appelle l’aléa moral et qui, pour faire simple, nous apprend que si un agent économique (une banque par exemple) sait pertinemment qu’il a un filet de sécurité, il prendra un maximum de risques. Si je suis théoriquement d’accord avec Adam Smith (pour une fois, ce n’est pas si souvent…), les risques avaient déjà été pris et il aurait été plus intelligent d’effectuer un sauvetage avec des conditions tellement contraignantes que les autres institutions financières feraient tout pour ne pas se retrouver en défaut. Au lieu de ça, le gouvernement du regrettable George Bush junior a sacrifié la quatrième banque de Wall Street, mis des centaines de salariés au chômage et plongé encore un peu plus le monde dans les abysses les plus profondes. La preuve de l’inutilité de ce choix ne s’est pas fait attendre puisque le lendemain, « Hélicoptère Ben » (Ben Bernanke, le déjà patron de la Fed, la Banque Centrale américaine) a du s’employer pour organiser dans l’urgence le sauvetage d’AIG, le mastodonte américain de l’assurance. Et ce n’était malheureusement que les hors-d’œuvre…
De l’incompétence des politiques et de la stupidité des « pompiers-pyromanes » !
Ce titre vous parait sans doute un peu cruel, si ce n’est injuste, mais ce n’est que le reflet de mon désarroi. En effet, je dois bien vous admettre que j’avais naïvement espéré que cette histoire, qui a mis les plus grandes firmes financières de la planète à genoux (sinon plus), permettrait a nos dirigeants de remettre en place une régulation que leurs prédécesseurs avaient supprimé de façon un peu légère dans les années 1980-1990. Manque de chance, on a eu beau convoquer le G20, sauver le monde une bonne demi-douzaine de fois (en tout cas si on en croit le décompte de l’ancien Président français…), les banques continuent à n’en faire qu’à leur tête ! Si vous voulez une preuve tangible, intéressez-vous au scandale du Libor qui vous montrera sans doute que rien ne bouge…Toutefois, je ne voudrais pas que l’on en vienne à penser que ma charge contre les dirigeants politiques en place à l’époque soit partisane. En effet, je pense que le « messie » Obama est tout aussi coupable d’incompétence que notre ancien charismatique leader ! Ainsi, même les réformes que l’on nous avait vendu comme étant les plus courageuses depuis très longtemps se sont révélées bien incapables de lutter contre la spéculation et la prise de risques excessive des institutions financières.
A titre personnel, je doute que séparer les activités de dépôt de celles de trading soit la solution miracle qui nous mettra à l’abri d’une nouvelle crise bancaire dans les prochaines années… Les « mesurettes » de régulation financière feraient presque sourire si la situation n’était pas aussi grave. Ainsi, la fameuse loi « Dodd-Frank » n’était pas encore ratifiée par le Sénat Américain que déjà les Goldman Sachs et consorts se préparaient à la contourner. Quant à l’encadrement des rémunérations, c’est une vaste blague ! Maintenant au lieu de verser un faible salaire fixe à leurs salariés et un important salaire variable, les banques de financement et d’investissement (les fameuses BFI) font l’inverse et tout le monde est content…
Reste cette question lancinante qui m’obsède depuis plus de 4 ans maintenant, depuis ce funeste 15 septembre 2008, pourquoi les dirigeants politiques n’ont pas reprit la main sur ce que beaucoup aiment à appeler « le monde de la finance » ? Je parle des banques depuis tout à l’heure, car elles sont évidemment au cœur de la crise, mais il ne faudrait pas oublier d’autres acteurs et notamment les désormais célèbres agences de notation. Elles qui n’avaient pas vu venir la crise (ce qui est théoriquement l’une de leurs missions…) s’évertuent depuis plusieurs mois à jouer les « pompiers-pyromanes » en jetant de l’huile sur les braises, histoire que le feu ne s’éteigne pas !
Ainsi, s’il était logique de dégrader la note de la Grèce à la suite de l’annonce par le premier ministre grec d’un doublement de la prévision du déficit (12.7%, contre 6% auparavant), est-il vraiment nécessaire de continuer à abaisser régulièrement cette note, amplifiant ainsi une crise qui est, faut-il le souligner, suffisamment grave ? Cette question peut également se poser dans le cas de l’Espagne… Mais elle en appelle une encore plus grave : pourquoi les dirigeants politiques ne font rien contre les agences de notation ? Là encore, on entend beaucoup de discours, mais on voit peu de résultats ! Gageons que cela va changer rapidement, on peut toujours rêver, ça ne coute pas très cher…
En conclusion, on ne peut pas vraiment dire que l’on est sortis de cette crise, même 5 ans après son commencement et surtout 4 ans après la chute de Lehman Brothers, mais on peut au moins espérer que, à la façon de ce que l’on a appelé « la Grande Dépression », celle-ci serve d’exemple pour le futur afin d’éviter de faire les mêmes erreurs. Là encore, j’ai bien peur que ce ne soit rien de plus qu’un vœu pieux…
Bjr Mr comment allez vous?vraiment je suis tres impressione par votre expose et je veus que vous m’aidez a fair cette disertation sur la crise des subprime.”la crise des subprimes a contribuee a acroitre le chomage dans les pays developpes sana agir fondamentalement sur cet indicateurdans les pays en developpement.Qu’en pensez vous?aidez moi SVP.Merci d’avance